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jeudi, octobre 24, 2024

225 000 personnes meurent par an dans des accidents en Afrique

 

Chaque année, 225 000 personnes meurent dans des accidents de la route en Afrique, ainsi que des millions de blessés, selon un communiqué de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).

Jean Todt, envoyé spécial des Nations unies pour la sécurité routière, parle de « pandémie silencieuse », une tragédie éclipsée par d’autres urgences mondiales.

« Chaque jour, environ 3 500 personnes quittent leur domicile et ne reviennent jamais à cause d’un accident de la route », a-t-il fait remarquer, soulignant le nombre impressionnant de victimes qui continuent de dévaster des familles et des communautés dans le monde entier.

  1. Todt, ancien président de la Fédération internationale de l’automobile (FIA) de 2009 à 2021 et ancien directeur général de Ferrari, a consacré sa carrière post-sportive à la lutte contre les accidents de la route.

Bien que les accidents de la route fassent des millions de victimes, M. Todt a déploré que « la sécurité routière ne reçoive qu’une fraction de l’attention et du financement accordés à d’autres causes ayant des taux de mortalité similaires, comme le sida, la tuberculose ou le paludisme ». Le coût économique est également dévastateur, drainant chaque année de 3 à 5 % du PIB des nations africaines.

L’Afrique est confrontée à de nombreux défis en matière de sécurité routière, notamment des infrastructures inadéquates, une application insuffisante de la loi et un accès limité à des transports publics sûrs. Les survivants sont souvent confrontés à des handicaps à vie et à des difficultés financières, ce qui met à rude épreuve des communautés déjà en proie à des difficultés.

Pourtant, des progrès ont été accomplis. M. Todt a félicité le Rwanda pour avoir amélioré la sécurité routière en renforçant l’application de la loi par la police et en améliorant les casques, qui réduisent la gravité des accidents de moto.

« Lorsque les gouvernements accordent la priorité à la sécurité routière, des vies sont sauvées », a-t-il souligné.

À l’échelle mondiale, M. Todt a encouragé des initiatives clés des Nations unies. Le Fonds des Nations unies pour la sécurité routière (UNRSF), lancé en 2018, aide les pays à revenu faible et intermédiaire à élaborer des stratégies visant à réduire le nombre de décès sur les routes.

Avec le Plan mondial pour la Décennie d’action pour la sécurité routière (2021-2030), ces initiatives visent à atteindre l’ODD 3.6, à savoir réduire de moitié le nombre de décès sur les routes dans le monde d’ici à 2030

Robert Lisinge, expert à la Commission économique pour l’Afrique (CEA), a noté les efforts déployés en Eswatini et en Gambie pour améliorer la sécurité routière. Il a souligné que les lacunes en matière de financement, de même que la faiblesse de l’application de la loi et de l’infrastructure, constituaient des obstacles majeurs.

« Nous travaillons avec les gouvernements pour renforcer l’application de la loi, assurer le financement et créer des routes plus sûres », a déclaré M. Lisinge.

  1. Todt a souligné que la sécurité routière est une responsabilité partagée. « Les dirigeants doivent prendre l’initiative, mais chacun a un rôle à jouer. Chaque conducteur, passager et piéton doit respecter les règles pour contribuer à sauver des vies », a-t-il déclaré.

Alors que les routes africaines continuent de faire des victimes, Lisinge note que le plaidoyer de M. Todt nous rappelle que chaque statistique représente une personne, une famille et une communauté. « Cette tragédie peut être inversée, mais il faudra une action collective pour mettre fin à la pandémie silencieuse qui ravage le continent.

L’EconomisteSenegal

 

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