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vendredi, novembre 22, 2024

Sénégal : les encours de crédits des banques se chiffrent à 6.891 milliards FCFA à fin juin 2023

Les encours de crédits des banques ont progressé de 14,5% en glissement annuel pour s’établir à 6.891 milliards FCFA à fin juin 2023, a révélé le ministre des Finances et du Budget du Sénégal, Mamadou Moustapha Bâ, jeudi a Dakar, lors  de la 40ème session du Conseil National du Crédit, la troisième réunion au titre de l’année 2023.

La qualité du portefeuille s’est améliorée, le taux des créances en souffrance nettes des provisions ressortant à 3,5% du total des crédits, a-t-il dit, soulignant que la rentabilité des capitaux propres des banques est satisfaisante, s’établissant à 15,1% en 2022 contre 15,3% en 2021.

Au plan prudentiel, a –t-il poursuivi, les banques sont globalement en conformité par rapport aux normes fixées, un résultat remarquable dans le contexte de la fin de la transition vers les normes Bâle 2 et Bâle 3 dans l’UMOA depuis le 1er janvier 2023.  Ainsi, le ratio de solvabilité moyen s’élève à 13,4% à fin juin 2023 pour une norme minimale de 11,5%.

Concernant le secteur de la microfinance, Mamadou Moustapha Bâ a indiqué que l’encours des crédits distribués aux sociétaires et clients a progressé de 18% en glissement annuel, en s’établissant à 608 milliards à fin juin 2023

La qualité du portefeuille s’est également sensiblement améliorée, a-t-il précisé soulignant que le taux brut de dégradation s’établit à 6,38% en juin 2023 contre 8,11% à fin juin 2022.

En dépit des multiples et récents chocs, a poursuivi Bâ, le secteur bancaire local demeure « solide ». Un résultat obtenu  grâce à une situation prudentielle améliorée à la faveur d’un renforcement des fonds propres effectifs des établissements de crédit et d’un taux de prêts nets improductifs contenu bien que les crédits nets, tout comme les dépôts, progressent et que l’activité de portefeuille dynamique, notamment en souscription de titres publics, reste dynamique, avec une hausse de la souscription en titres émis par les Etats.

Dans le cas du Sénégal, a précisé Bâ, cette confiance tient notamment à la résilience de l’économie liée, notamment à la maîtrise du déficit budgétaire (qui devrait se situer à 4,9% à fin 2023 contre 6,1% à fin 2022). Ainsi, le déficit budgétaire est projeté à 3,9% en 2024.

Au-delà de cette consolidation budgétaire, a-t-il poursuivi, le gouvernement sénégalais reste déterminé à renforcer le cadre de gestion et réduire les vulnérabilités de la dette publique, dont le stock est ressorti à fin 2022, à 68,2% (en deçà du plafond communautaire de 70%)

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