Le Fonds italien pour le climat souscrit à la toute première obligation hybride pour l’atténuation du changement climatique émise par une banque multilatérale, d’un montant de 100 millions d’euros, en faveur de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD).
L’accord dans ce sens a été signé en présence d’Edmondo Cirielli, vice-ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, de Serge Ekue, Président de la BOAD, et de Dario Scannapieco, PDG de la Cassa Depositi e Prestiti (CDP).
Les fonds seront utilisés pour la construction et la réhabilitation des infrastructures de production d’électricité à partir de sources renouvelables, afin de diversifier le mix énergétique, éviter les émissions de CO2 et réduire les coûts de production de l’énergie, contribuant ainsi à la réalisation de plusieurs Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies, en particulier l’ODD 7 («
Une énergie abordable et propre »), dans les pays membres de l’UEMOA : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo.
« Cette émission privée hybride durable, conforme à notre cadre de durabilité, permettra à la BOAD de renforcer la structure de son capital et, par conséquent, son profil de notation tout en répondant aux besoins de ses états membres en matière de production d’électricité. Cette deuxième transaction d’obligations hybrides conclue par la BOAD conformément à son Plan stratégique Djoliba témoigne de notre engagement à faire progresser la croissance économique et le développement durable grâce à des solutions de financement innovantes et axées sur l’impact » a déclaré M. Serge EKUE, Président de la BOAD.
Cette émission permettra à la BOAD de renforcer la structure de son capital, et d’accroitre ainsi sa capacité à mobiliser de nouveaux financements pour le climat dans la région. L’émission obligataire souscrite par le Fonds italien pour le climat est l’une des toutes premières au monde de ce type émises par une banque multilatérale, y compris l’obligation hybride émise par la Banque Africaine de Développement en janvier 2024. Enfin, cette initiative est en ligne avec les recommandations formulées par le G20 sous la présidence italienne visant à renforcer la capacité d’investissement des banques multilatérales de développement.
Le Fonds italien pour le climat, doté d’une enveloppe de 4,2 milliards d’euros, vise à financer des projets publics et privés dans les pays émergents et en développement qui contribuent à la réalisation des objectifs climatiques et environnementaux, conformément à l’engagement international de l’Italie en matière de climat.
« L’engagement du gouvernement italien à sélectionner et à soutenir des entités qualifiées pour assurer des investissements concrets et productifs en Afrique se poursuit en parfaite adéquation avec les objectifs et les lignes directrices du plan Mattei », a déclaré Gilberto Pichetto Fratin, ministre italien de l’environnement et de la sécurité énergétique.
« Les pays bénéficieront de la première obligation hybride libellée en euros que le ministère de l’environnement et de la sécurité énergétique a pu créer grâce à l’expertise technique et financière de la Cassa Depositi e Prestiti. L’installation de centrales d’énergie verte soutiendra la croissance économique durable en Afrique, avec en prime une offre de solution financière très innovante : une approche italienne distincte qui met en évidence notre nouvelle façon de nous engager dans la coopération avec les pays africains. »
l EconomisteSenegal