Hausse de de 377,8 milliards des recettes budgétaires
La gestion budgétaire au Sénégal, au terme des sept premiers mois de 2022, a été marquée par une amélioration de la mobilisation des recettes budgétaires associée à un accroissement important des dépenses, indique la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee).
Dans son document : « Point mensuel de conjoncture du mois de juillet 2022 », la Dpee fait état d’une hausse des ressources budgétaires à fin juillet 2022. Celles-ci sont constituées de recettes budgétaires chiffrées à 1823,4 milliards et de dons budgétaires estimés à 5,4 milliards.
Selon la Dpee, la bonne tenue des ressources est attribuable aux recettes budgétaires qui ont enregistré une hausse de 377,8 milliards (+26,1%), sous l’impulsion de la hausse des recettes fiscales (+29,6%).
Les ressources globales (hors dons en capital) à fin juillet 2022 sont chiffrées à 1828,8 milliards, en augmentation de 26,1% comparativement à la même période de 2021. Quant aux dépenses publiques (hors dépenses financées sur ressources extérieures), elles se sont confortées de 32,5% pour s’établir à 2638,6 milliards.
S’agissant des recettes fiscales, estimées à 1755,3 milliards, leur progression reflète le bon comportement des recouvrements des impôts directs, des taxes sur biens et services intérieurs et des droits mobilisés au cordon douanier qui se sont accrus, respectivement, de 173,3 milliards, 122,6 milliards et 100,8 milliards pour se situer à 644,0 milliards, 448,5 milliards et 540,7 milliards à fin juillet 2022.
La mobilisation des ressources a, aussi, bénéficié de la régularisation du FSIPP à fin mai 2022.
Cependant, cette tendance favorable a été atténuée par la suspension de la taxe à l’exportation de l’arachide et la baisse sur les droits d’enregistrement de 6,8 milliards. Quant aux recettes non fiscales, elles ont régressé de 23,0 milliards en raison du retard dans la mobilisation des dividendes.
Au titre des dépenses publiques (hors dépenses financées sur ressources extérieures), elles ont été exécutées à hauteur de 2638,6 milliards à fin juillet 2022, contre 1991,4 milliards un an auparavant, soit une hausse de 647,2 milliards (+32,5%).
Cette progression s’explique par l’augmentation soutenue des dépenses d’investissement, financées sur ressources intérieures, et celles de fonctionnement, notamment les transferts et subventions. En effet, à fin juillet 2022, les dépenses en capital financées sur ressources intérieures ont progressé de 329,0 milliards (+73,8%) pour se situer à 774,6 milliards.
Au titre des transferts et subventions estimés à 776,7 milliards, une hausse de 157,2 milliards (+25,4%) a été enregistrée, en glissement annuel.
Par ailleurs, la masse salariale et les charges d’intérêts sur la dette, évaluées respectivement à 613,6 milliards et 250,1 milliards, ont enregistré des progressions respectives de 18,5% et 20,5% sur la période sous – revue.