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samedi, septembre 21, 2024

La Bceao maintient son taux directeur à 3,50 %

 

Le Comité de politique monétaire (Cpm) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a décidé de maintenir à 3,50% le principal taux directeur auquel la BCEAO prête ses ressources aux banques.

Cette décision a été prise lors de la 3 eme réunion du Cpm de la Bceao tenue le 11 septembre 2024, au siège de la Banque à Dakar, sous la présidence du gouverneur de la Bceao, Jean Kassi Brou.

La Banque centrale a également maintenu à 5,50% le taux d’intérêt sur le guichet de prêt marginal, soit au niveau en vigueur depuis le 16 décembre 2023.

Cette décision résulte, notamment, de l’analyse de l’évolution récente des prix, de l’activité économique et de la situation extérieure de l’Union, justifie M Jean Kassi Brou.

Selon ses explications, au deuxième trimestre 2024, l’inflation a atteint 4,1% contre 2,9% le trimestre précédent. A son avis, cette accélération de la hausse des prix est principalement due à une campagne agricole 2023/2024 moins favorable, aux difficultés d’approvisionnement des marchés consécutives à la situation sécuritaire, à l’augmentation des cours des produits alimentaires importés, ainsi qu’au renchérissement de l’énergie dans certains pays.

Les dernières prévisions de la Bceao montrent que l’inflation s’établirait à 3,7% en 2024, au même niveau qu’en 2023.

Face à la presse, Jean-Claude Kassi Brou, a, en outre, affirmé que le taux d’inflation devrait revenir dans la fourchette cible de 1% à 3% en 2025, grâce à l’anticipation d’une campagne agricole 2024/2025 plus favorable, à la baisse attendue des prix mondiaux des produits alimentaires importés ainsi qu’aux mesures prises par certains États pour lutter contre la vie chère.

Toutefois, il a tenu à préciser que l’inflation reste sujette à des ‘’risques haussiers’’ liés notamment à la persistance de la situation sécuritaire dans certains pays, à l’impact des conditions climatiques défavorables sur la production agricole et à l’effet d’une accentuation des tensions géopolitiques sur les prix mondiaux des prix énergétiques et alimentaires.

Parlant de la situation extérieure de l’Union,  Jean-Claude Kassi Brou  note qu’elle s’est améliorée grâce à l’évolution favorable des termes de l’échange et à la mobilisation plus importante de ressources extérieures par les États membres de l’Union.

Ainsi, l’activité économique est restée dynamique avec une progression du PIB réel de 3,5% au deuxième trimestre 2024.

La croissance de l’Union en 2024 est prévue à 5,9% contre une réalisation de 5,3% en 2023, révèle-t-il, soulignant que  la hausse des crédits à l’économie est ressortie à 5,3% en rythme annuel à fin juin 2024. L’EconomisteSenegal

 

 

 

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