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mercredi, novembre 20, 2024

1.627 milliards FCFA pour un approvisionnement en eau potable du Sénégal

 

L’approvisionnement en eau potable au Sénégal nécessitera un financement globalement évalué à 1.627 milliards FCFA, selon les décisions issues du Conseil interministériel portant sur cette problématique, présidée le mardi 27 aout, par le Premier ministre Ousmane Sonko.

Cette réunion marque une étape importante dans la gestion des ressources hydriques du pays.

Le Conseil a réuni divers ministères et acteurs concernés pour discuter des défis liés à l’accès à l’eau potable, notamment  les problèmes liés à la tarification du prix de l’eau. Les débats ont aussi porté  sur les obstacles à une distribution équitable de l’eau et les stratégies nécessaires pour améliorer l’approvisionnement dans toutes les régions du Sénégal.

Concernant l’état des lieux de l’hydraulique urbaine, malgré des investissements cumulés de 776 milliards sur la période 1996-2023, le système d’approvisionnement en eau potable, notamment dans le triangle Dakar-Mbour-Thiès sera exposé à des déficits de 110 000 m3/jour en 2025 et 290 000 m3/jour en 2030.

Il y a lieu également de souligner le déséquilibre financier de la SONES, accentué par les impayés de factures d’eau de l’administration centrale et des structures autonomes ; la dégradation sévère de la situation financière de la SEN’EAU ; la dégradation de la qualité de l’eau du Lac de Guiers ;

Au regard de ces insuffisances, le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement prendra les dispositions utiles pour la finalisation, au plus tard à la fin de l’année 2024, de la mission d’investigation technique et financière auprès de la SEN’EAU destinée analyser les conditions d’exécution du contrat d’affermage, notamment celles relatives à la performance de l’entreprise.

Au titre de l’hydraulique rurale, concernant l’état des lieux, il est noté qu’en dépit d’un taux d’accès amélioré de 96,9% à l’eau potable et d’investissement de près 200 milliards durant les dix dernières années, l’on constate de fortes disparités entre les communes rurales, les départements et les régions, plus particulièrement dans les régions de Kolda, Kédougou, de Sédhiou, de Tambacounda et de Ziguinchor, où le taux d’accès à l’eau potable est extrêmement faible. Il est également à relever une qualité d’eau posant de réels problèmes de santé publique dans le bassin arachidier et la zone du sud-est du pays.

Concernant le fonctionnement des infrastructures et le cadre organisationnel, il est à relever les insuffisances relatives notamment  a un rendement du réseau non satisfaisant pour les fermiers ; des impayés de factures dues aux délégataires et à la SENELEC ; des contraintes institutionnelles limitant l’efficacité opérationnelle de l’Office des Forages ruraux (OFOR) ; la vétusté des ouvrages de production et de stockage avec des besoins importants de réhabilitation ; l’inadaptation de la grille tarifaire ; des problèmes de transparence dans la gestion financière des Associations d‘Usagers de Forages (ASUFOR) et l’ingérence  des leaders communautaires dans leur fonctionnement ; les incohérences dans la gestion des interfaces entre les périmètres urbains et rural ;

Au regard de toutes ces insuffisances, le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement procédera, d’ici la fin de l’année 2024, à l’évaluation indépendante actualisée de la réforme de la gestion du service public de l’eau potable en milieu rural et proposera des mesures d’amélioration pour une professionnalisation et une implication accrues des collectivités territoriales et des communautés.

En relation avec le Ministre des Finances et du Budget, il élaborera et soumettra au Gouvernement, au plus tard à fin septembre 2024, un plan d’actions pour le renforcement du cadre institutionnel, organisationnel et financier de l’OFOR.

Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement parachèvera, par le biais de l’OFOR, les engagements relatifs à l’incorporation totale du patrimoine dans le périmètre d’exploitation des fermiers, tout en veillant au renforcement du dialogue entre les populations et ces derniers pour une meilleure qualité de service et une prise en charge de la Responsabilité sociale d’Entreprise (RSE).

Le Ministre de l’Energie, des Mines et du Pétrole, en rapport avec le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, devra veiller, dans le cadre de la transition énergétique, à la complétude dans un délai de 48 mois, de la mise en œuvre du Programme de solarisation des forages et veillera désormais, à la solarisation systématique de tous les nouveaux forages.

Il conduira une étude approfondie, au plus tard à la fin du premier semestre 2025, portant sur la mise en place d’une structure tarifaire des services d’eau en milieu rural plus juste pour les consommateurs et favorable à l’équilibre financier durable du secteur ;

Egalement, il proposera, au plus tard en décembre 2024, conformément aux principes d’équité territoriale et sociale, un plan de sortie progressive de l’approche de distinction entre l’hydraulique rurale et l’hydraulique urbaine en vue d’aboutir, à terme, à une gestion unitaire du patrimoine de l’hydraulique et à la même qualité de service sur l’ensemble du territoire national. L’EconomisteSenegal

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