Le 5ème Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5) du Sénégal a été lancé, le lundi 15 Mai, et va se poursuivre jusqu’au 14 juin prochain.
Le RGPH-5 mobilise, entre autres, 26 000 agents recenseurs, 4000 contrôleurs, 1000 superviseurs, 300 assistants techniques à l’information et à la communication.
Pour la première fois, le recensement collectera des données liées à des maladies non transmissibles, comme le diabète et l’hypertension artérielle
«Le recensement général de la population et de l’habitat est la seule opération statistique pouvant fournir des données fiables, exhaustives actualisées et désagrégées jusqu’au niveau géographique le plus fin (quartier, village), sur l’état, la structure par âge et par sexe de la population, sur les caractéristiques socio-économiques, les conditions de vie et d’habitation des populations», a expliqué le Directeur général adjoint de l’Agence de la statistique et de la démographie (Ansd), Abdou Diouf,
Parlant du dernier recensement de la population du Sénégal qui date de 2013, M. Diouf explique : «nous étions à 13 millions 500 mille habitants. Les projections dermographiques issues de ce recensement situe la population du Sénégal, en 2023, à 18 millions 200 mille habitants, à peu près. Maintenant, les résultats qui sortiront de ce recensement vers lequel nous allons vont permettre d’ajuster et corriger, s’il y a lieu donc, les données de populations. Et nous donnera des chiffres beaucoup plus précis au niveau de chaque collectivité territoriale au niveau national».
Le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération du Sénégal, Oulimata Sarr fait part des innovations apportées dans le cadre de ce recensement avec l’usage de la technologie qui permettra de faire du «fast track», collecter les données et les rendre disponibles à temps réel, avec le renforcement de la fiabilité et de la transparence.
« Le recensement est la source d’information la plus fiable sur l’état de la population », a-t-elle précisé, insistant sur l’importance des « données fiables » pour mieux conduire les politiques publiques.
Le RGPH-5 devrait permettre de « recalculer » le produit intérieur brut du Sénégal qui a toujours 2014 comme dernière année de référence, a-t-elle ajouté.
L’Unicef a mis à la disposition de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) un lot de 580 tablettes dans le cadre du RGHP-5 pour une meilleure prise en compte des enfants, en comblant le gap sur certaines données notamment celles relatives aux enfants de la rue.
Destiné à actualiser les données démographiques et statistiques, d’un pays, le dernier recensement au Sénégal date de 2013, alors que les Nations Unies recommandent de réaliser cette opération tous les dix (10) ans.
L’EconomisteSenegal
