Le Sénégal a pris fonction ce mardi 16 janvier 2024 concernant sa mandature au Conseil des ministres dans l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA).
La cérémonie de passation de charge s’est tenue au ministère des Affaires Étrangères entre Mutombo Kiese Rose, Présidente sortante du Conseil des ministres de OHADA et Aïssata Tall Sall. Ainsi, le Sénégal revient après 2008 pour la deuxième fois à la tête de cette organisation.
Lors de son allocution, la Présidente entrante, Me Aissata Tall Sall, après avoir félicité son prédécesseur, a rappelé le rôle historique que joue le Sénégal dans cette organisation, 31 ans après sa création. Selon elle, il y a un vaste champ qui attend le Sénégal afin de faire plus que ce qui a été fait en RDC. Et les exploits de la RDC sont remarquables.
Ainsi, la nouvelle présidente de l’organisation liste les attentes du Sénégal face à cette mandature. « Il est attendu du Sénégal de redynamiser davantage l’OHADA, mais également mobiliser toutes les contributions des États membres avant de s’en ouvrir à la sollicitation de nos partenaires. Il est attendu du Sénégal de pouvoir finaliser un acte uniforme qui est extrêmement important comme le Droit International Privé qui est en chantier et que le Sénégal doit mettre en œuvre », déclare-t-elle.
Elle ajoute : « il est attendu du Sénégal la tenue de la conférence des chefs d’État membres de l’OHADA qui ne s’est pas réunie depuis plus de 10 ans. Il est attendu du Sénégal de pouvoir terminer les réformes institutionnelles qui ont été déjà engagées, celle de la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage ».
À en croire la présidence entrante, le Sénégal ne faillira pas à cette responsabilité éminente pour que sa présidence soit marquée par le sceau de la pérennité et de la conviction en cette institution d’intégration.
Pour sa part, Mutombo Kiese Rose, Présidente sortante du Conseil des ministres de l’OHADA a félicité et encouragé son successeur. Lors de son intervention, elle est revenue sur les défis confrontés lors de sa présidence à la tête de l’organisation à savoir les défis des gouvernances, des ressources humaines et des gouvernances des ressources financières.
Créée par le Traité de Port-Louis du 17 octobre 1993 (révisé le 17 octobre 2008 à Québec – Canada), l’OHADA est une organisation internationale de plein exercice, dotée d’une personnalité juridique internationale, qui poursuit une œuvre d’intégration juridique entre les pays qui en sont membres. l »EconomisteSenegal