Selon les estimations de la Banque africaine de développement (BAD), les investissements consentis par le gouvernement ivoirien dans la réalisation des infrastructures devant accueillir la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations qui s’est déroulée en janvier 2024, sont au nombre des facteurs qui devraient stimuler la croissance, qui devrait passer de 6,7 % en 2022 à 7,1 % en 2023–2024.
Le rapport « Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique 2024 » du Groupe de la BAD, dévoilé vendredi à Addis Abeba et en visioconférence, en marge du 37e Sommet de l’Union africaine liste aussi l’investissement dans l’infrastructure logistique stratégique, les projets de construction élargis pour répondre à l’urbanisation croissante et les projets énergétiques prévus pour renforcer le secteur des énergies renouvelables du pays.
Soulignant que la croissance en Afrique de l’Ouest est estimée à 3,8 % en 2022, contre 4,4 % en 2021, le rapport indique, qu’a l’exception du Cabo Verde, de la Gambie, de la Guinée, du Mali et du Niger, tous les pays ont enregistré une décélération de la croissance en 2022.
Les économies plus petites de la région ancreront donc la croissance régionale moyenne à 3,9 % en 2023 et 4,2 % en 2024, note la BAD.
Sur les neuf pays dont les taux de croissance projetés sont égaux ou supérieurs 5 % en 2024, souligne le rapport, huit sont de petites économies, représentant 15 % du PIB de la région et 21,9 % de la croissance projetée.
Selon la BAD, cela compensera la faible croissance de deux des plus grandes économies de la région, le Ghana et le Nigeria.
En raison de profonds déséquilibres macroéconomiques (inflation élevée, dépréciation de la monnaie locale, et dette publique élevée estimée à 91 % du PIB), la BAD souligne que la croissance au Ghana devrait descendre à une moyenne de 2,4 % en 2023–2024, contre 3,3 % en 2022. De même, la croissance du Nigeria devrait se stabiliser à 3,3 % en 2023–2024, sans changement par rapport à 2022, en raison des faiblesses structurelles du secteur pétrolier et des profonds déséquilibres macroéconomiques – une inflation élevée depuis près de 20 ans, des pénuries de devises étrangères qui ont entraîné une dépréciation rapide de la monnaie nationale, et les effets des pénuries de monnaie locale qui ont frappé le pays au cours du premier trimestre de l’année. L’EconomisteSenegal