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lundi, avril 29, 2024

A cause l’accroissement de l’inflation, la BAD craint une augmentation des troubles sociaux

 

La Banque africaine de développement (BAD) dit craindre une augmentation des troubles sociaux en Afrique à cause de l’accroissement de l’inflation nationale qui devrait croitre en Afrique à 15,1 % en 2023 contre 14,2 % en 2022.

Le rapport « Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique 2024 » du Groupe de la BAD, dévoilé vendredi à Addis Abeba et en visioconférence, en marge du 37e Sommet de l’Union africaine, souligne qu’’’il est probable que la fréquence des protestations, des émeutes et d’autres formes de troubles sociaux dus à l’augmentation du coût de la vie augmentera’’.

Pour réduire la fréquence de ces événements, le rapport préconise une ‘’rapide et efficace réaction’’ des pouvoirs publics à l’inflation croissante qui a érodé les conditions de vie. La BAD recommande aussi la mise en place urgente de filets de sécurité  sociale supplémentaires et d’autres programmes de protection sociale pour soutenir les ménages vulnérables, y compris ceux touchés par les réformes des politiques.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 a provoqué d’importantes perturbations dans des chaînes d’approvisionnement mondiales déjà mises à rude épreuve, ce qui a eu un impact sur les prix des denrées alimentaires et de l’énergie à l’échelle mondiale et sur l’ensemble du continent.

La hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie a érodé le pouvoir d’achat des ménages et augmenté l’incidence de la pauvreté.

Cette situation a alimenté des troubles sociaux dans toute l’Afrique, les populations protestant contre l’augmentation du coût de la vie et l’insuffisance (ou l’absence) de réponses de politiques pour protéger les citoyens.

Plus de 400 épisodes de troubles sociaux enregistrés en Afrique en 2022 étaient directement liés à la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie.

À la fin du mois de février 2022, on comptait 45 incidents liés aux prix, presque trois fois plus qu’en janvier 2022

 

Entre mars et juillet 2022, rappelle le rapport, au plus fort de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et des perturbations des prix mondiaux des produits de base, les troubles sociaux liés aux prix ont été les plus importants, représentant environ 1 % de l’ensemble des troubles sociaux enregistrés en Afrique.

Bien que les troubles sociaux liés aux prix aient temporairement augmenté en octobre et novembre 2022, poursuit le document, ils n’ont pas atteint les niveaux moyens du premier semestre 2022, car les prix mondiaux et nationaux se sont stabilisés et les réponses de politiques annoncées par la plupart des gouvernements africains au cours du premier semestre 2022 ont eu un certain effet.

Selon le rapport, la plupart des troubles sociaux liés aux prix ont pris la forme de protestations (80 %), tandis que 17 % de celles-­ci se sont transformées en émeutes et que moins de 1 % ont donné lieu à des violences des forces de sécurité à l’égard des civils.

La plupart des manifestations étaient pacifiques (84 %), tandis qu’environ 16 % d’entre elles ont nécessité l’intervention de la police et d’autres forces de sécurité, indique la BAD.

Sur l’ensemble du continent, poursuit la source, la plupart des émeutes liées aux prix étaient des manifestations violentes (94 %) qui ont conduit à l’arrestation et/ou à des blessures de manifestants, et quelques-­unes ont déclenché des violences collectives.

L’EconomisteSenegal

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