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vendredi, avril 19, 2024

Report de l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal : un risque « majeur » sur les prévisions macroéconomiques

Un report de l’exploitation du pétrole et du gaz constitue un risque « majeur » sur les prévisions macroéconomiques du Sénégal, selon la Direction de la Prévision et des Etudes Economiques (Dpee).

Dans un document intitulé « situation économique et financière en 2022 et perspectives 2023 », la Dpee note, en effet, que la production de pétrole et de gaz devrait se traduire par une progression de l’activité économique de 8,8% en 2023 et une réduction du déficit budgétaire.

Toutefois, précise le document, un report du démarrage de l’exploitation de pétrole et de gaz en 2024 se traduirait par une « forte » révision à la baisse de la croissance de l’activité qui ressortirait environ 6,0% en 2023.

Le Sénégal dispose de trois réserves pétrolières et gazières dont les découvertes et forages ont démarré en 2014. Le projet gazier de Grand Tortue Ahmeyin (GTA), situé au large de Saint Louis (Nord), est partagé avec la Mauritanie. Dans sa première phase, ce projet va produire annuellement, plus de   2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL).   S’agissant du projet pétrolier Sangomar, il est attendu une production de 100 000 barils par jour.

Le Sénégal qui escomptait démarrer l’exploitation de la production des premiers barils de pétrole, au cours de cette année 2023,  va finalement patienter jusqu’en 2024, selon l’opérateur Woodside, détenteur de 82% du gisement pétrolier de Sangomar, découvert en 2014. Les réserves pétrolières sont estimées à 3 milliards de barils.

d’un recouvrement satisfaisant des recettes budgétaires, ce qui suppose une bonne tenue de l’activité économique interne et dans la sous-région.

Par ailleurs, au niveau des ressources, le renchérissement actuel des prix accompagné souvent de mesures d’assouplissement fiscal accordées par l’Etat, ainsi que le retard et la faible ampleur dans la mise en œuvre des dernières réformes fiscales (tel le prélèvement de conformité fiscale) constituent une pression sur la mobilisation effective des recettes budgétaires.

S’agissant des dépenses, la non application de la vérité des prix à la pompe sur les carburants pourrait entraîner l’accroissement significatif des subventions dans le secteur de l’énergie à travers la compensation tarifaire et les pertes commerciales dans un contexte de fort renchérissement du cours du baril. De plus, la revalorisation des rémunérations salariales accordées aux secteurs sociaux et le dénouement de celles en discussion pourraient à terme relever le plafond des dépenses courantes.

Enfin, l’exécution budgétaire pourrait être impactée par le relèvement des taux (taux directeur et de prêt marginal) de la BCEAO au niveau du marché sous-régional.

L’EconomisteSenegal

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