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dimanche, novembre 24, 2024

Financement des économies africaines : Le FAGACE célèbre 47 ans d’appui aux Etats et PME-PMI

10 février 1977-10 février 2024. Il y a déjà 47 ans que le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique (FAGACE) a été créé. Pour marquer l’évènement, le FAGACE a organisé le mardi 13 février 2024, à  Cotonou, un point de presse marquant  le 47ème anniversaire du Fonds.

A cette occasion, Dr Ngueto Tiraïna YAMBAYE, Directeur Général du Fonds a présenté le bilan des actions réalisées ainsi que quelques perspectives. C’était en présence des administrateurs du FAGACE et responsables de l’institution

Le FAGACE a contribué fortement au financement des économies africaines pendant ses 47 ans. A l’occasion de la célébration du 47ème anniversaire du Fonds, dans son mot de bienvenue, le DG du FAGACE Ngueto Tiraïna YAMBAYE a fait savoir que « 47 ans d’existence pour un Fonds multilatéral de garantie dans un contexte économique en perpétuel mutation est exceptionnel et constitue un signe de résilience. Cette célébration n’est pas une festivité mais une occasion solennelle de marquer une pause pour jeter un regard rétrospectif sur ce parcours », a ajouté le patron du FAGACE. « C’est l’occasion de nous tourner vers l’avenir et de scruter les défis à relever et les solutions optimales à apporter en vue du renforcement du financement des Etats membres. Après 47 années de succès, mais aussi de défis, le FAGACE a su rester une institution dynamique dans un continent en perpétuelle mutation », a-t-il indiqué.

Lors de son intervention, le DG du FAGACE Ngueto Tiraïna YAMBAYE a évoqué quelques réalisations. « Au fil des années, plusieurs réformes sont intervenues et lui ont permis d’évoluer positivement tout en s’adaptant à son environnement permettant ainsi de renforcer sa capacité d’intervention, sa crédibilité et la qualité de sa signature sur le marché ». Pour le DG du FAGACE, « dans ce cadre du Plan stratégique 2021-2025 qui constitue la boussole de notre institution est de « faire du FAGACE, une institution de Garantie moderne qui contribue au Développement socioéconomique et à l’intégration financière de l’Afrique ». Ces quatre dernière années ont été stimulantes pour le fonds, qui tirant parti de son plan stratégique s’est résolument tourné vers de nouvelles ambitions en mettant en œuvre les réformes indispensables à son repositionnement  stratégique. Dans ce cadre, pour assurer une meilleure lisibilité de sa nouvelle offre, le Fonds s’est recentré autour de la garantie aussi bien des entreprises (PME et grandes entreprises) que des projets structurants, des partenaires publics privés avec une distribution des produits principalement  à travers les banques et les SGI ».

Pour lui, « désormais, le FAGACE dispose d’une meilleure organisation  opérationnelle aux normes et meilleurs standards  internationaux qui permet d’améliorer sa réactivité et son efficacité. Les PME-PMI étant l’un des principaux leviers de développement des économies des Etats membres, l’offre de produits s’étend désormais à toutes les formes de garantie notamment à travers la mise à disposition des lignes de garantie auprès des banques partenaires et la garantie de projets pris individuellement. A l’instar des institutions financières internationales, le FAGACE a renforcé sa gouvernance à travers la mise en place de 03 administrateurs indépendants qui président les comités spécialisés : la création du Bureau indépendant d’Evaluation (BIE) composé des 04 banques centrales intervenant dans ses zones d’intervention, a expliqué le DG du Fonds. Par ailleurs, le FAGACE fait l’objet de notation depuis 2018  et dispose en 2023 d’une « notation AA ».

Le DG du FAGACE a indiqué que « l’exercice 2023 est caractérisé par un niveau de réalisation de plus de 260 % en garanties qui viennent sanctionner les efforts déployés au cours de ces 4 dernières années ». Noter que le FAGACE a été distingué sep fois en 2023. Dans cette optique, le FAGACE, en sa qualité de pionnier dans le secteur de la garantie, ambitionne de se consacrer au développement des activités opérationnelles grâce à l’intensification des relations de coopération avec les partenaires  financiers, à l’élargissement des zones d’intervention, à la mobilisation des ressources au profit des partenaires et des Etats ainsi qu’à la fédération des FONDS Nationaux de garantie.

Au titre des grandes innovations, l’institut du FAGACE, a créé un think tank, un centre d’excellence chargé de la formation, des études, de la recherche et de l’assistance technique aux Etats membres et aux promoteurs.

Au plan institutionnel, le capital social du Fonds a été porté de (350 milliards) à 500 milliard FCFA en 2023, marquant ainsi le soutien constant des actionnaires à l’institution.

« Cette nouvelle dynamique traduit aujourd’hui l’engagement du FAGACE à prendre une part plus active dans l’écosystème de financement des projets créateurs de richesse et de développement des Etats membres. De nombreuses personnes ont joué un rôle essentiel dans ce parcours. Après 47 ans, notre mission reste plus pertinente que jamais », a indiqué le DG Ngueto Tiraïna YAMBAYE. Pour finir le DG a félicité les uns et les autres pour les résultats probants obtenus.

Présents à l’occasion de la célébration du 47ème anniversaire du Fagace, quelques acteurs clés se sont exprimés. Ainsi, Laurence do REGO, Administrateur indépendant au FAGACE et présidente du Comité d’audit  confie : « Le FAGACE est vraiment le levier qu’il fallait pour apporter ses expériences, les relations, les connaissances, améliorer la façon de travailler. Par rapport aux réformes, je me suis retrouvée au sein d’une équipe qui était extrêmement performante, qui était dans ce focus de réformes. Ce que nous avions fait, c’est d’apporter une amélioration dans le fonctionnement. Le FAGACE a créé des comités spécialisés. Et ce comité que j’ai présidé pendant deux ans, c’est le comité de garantie. Et ce comité, ce que nous avions fait, c’était d’encadrer un comité qui s’appelle le comité d’évaluation qui est présidé par madame Migan et son équipe qui reçoit toutes les demandes. Eux, ils évaluent et ensuite, nous, au niveau du comité-garantie qui est composé de deux administrateurs représentants des pays membres en plus de moi-même présidente, nous revoyons ces dossiers-là et nous les approuvons. Quand nos limites sont dépassées, nous allons au Conseil d’administration et bien évidemment nous demandons la garantie pour ces dossiers. Ce qui a été fait, c’est d’apporter une expertise supplémentaire au FAGACE. Pour éviter au maximum les risques que nous pouvons rencontrer et vous voyez que le monde change énormément. Ce changement amène sa part de risques et donc pour cela nous avons essayé de minimiser les risques en donnant justement notre empreinte au niveau de notre expertise. C’est une équipe qui est brillante. Ils ont énormément travaillé, ils ont réussi au cours des  trois dernières années à être les meilleurs. Ma dernière année, nous avons dépassé de plus de 200 % le budget qui avait été donné par le conseil d’administration. En cela, il y a eu des impacts  positifs mais ce qui est important ce n’est pas de dépasser le budget en une année mais de voir dans les prochaines années comment est-ce que ces dossiers se déroulent. Et là nous pouvons dire que nous avons vraiment réussi. Mais en attendant, le budget est croissant et ils ont en main aujourd’hui les moyens de pouvoir y arriver et de façon sereine. L’objectif étant de continuer à soutenir les activités des économies africaines, nous sommes là pour l’Afrique  et nous ne partirons pas, personne ne viendra nous aider. Nous sommes là pour l’Afrique et nous allons continuer à soutenir l’Afrique ».

Hugues Oscar Lokossou, Directeur général de la Caisse Autonome de Gestion de la Dette (CAGD), administrateur représentant le Bénin au FAGACE

« Ce que je retiens fondamentalement, ce sont les impressions très positives sur la vie de l’institution.  Plusieurs éléments ont été cités mais je voudrais juste garder deux éléments. Le premier, c’est la capacité du fonds à financer le développement économique. On a tous entendu que le capital du fonds en 47 ans est passé de 7 milliards à 500 milliards, ce qui veut dire 70 fois la capacité d’intervention du fonds. L’autre élément, c’est les diverses formes d’intervention. On a un panier qui contient plusieurs outils qui permettent au Fonds d’intervenir sur le marché financier en matière de garantie. Mais également, ces dernières années, le Fonds a fait plus que ce qu’on pouvait attendre de lui en matière d’intervention, ils ont creusé les plafonds autorisés par les différentes instances. Cela montre que c’est une institution qui vit, une institution qui sait se donner les capacités de résilience. Parce que nous savons que ces dernières années n’ont pas été faciles pour le monde financier. Il y a eu des crises qui ont impacté l’économie des États malgré ça, le Fonds a quand même augmenté sa capacité d’intervention, a soutenu les économies des différents pays et les différents acteurs économiques. Je pense que cela est très important. Et puis sur le plan institutionnel, le fonds s’est donné des organes. Vous aviez vu l’arrivée des administrateurs indépendants, le bureau indépendant d’évaluation et puis   l’institution de FAGACE. C’est une institution qui vit et qui a de l’avenir ». L’EconomisteSenegal

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