Le Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a décidé, à l’issue de sa réunion tenue le 4 décembre 2024, de maintenir le principal taux directeur auquel la Banque Centrale prête ses ressources aux banques à 3,50%, ainsi que le taux d’intérêt sur le guichet de prêt marginal à 5,50%, niveaux en vigueur depuis le 16 décembre 2023.
Cette décision résulte de l’analyse de l’activité économique, de l’évolution des prix et de la situation extérieure de l’Union, indique un communiqué de la Bceao publié au terme de la réunion.
L’activité économique reste dynamique sur la proche période, soutenue par un financement adéquat de l’économie. La hausse des crédits à l’économie est ressortie à 5,9%, en rythme annuel, à fin septembre 2024. Sur l’année 2025, la croissance économique de l’Union est prévue à 6,3% contre 6,0% en 2024.
Au troisième trimestre 2024, l’inflation est ressortie à 4,1% en raison d’une offre locale de produits vivriers issus de la campagne agricole 2023/2024 qui demeure globalement insuffisante. En octobre 2024, le taux d’inflation s’est établi à 3,4%, restant cependant au-dessus de la cible de 1% à 3% visée par la Banque Centrale.
Selon les dernières prévisions, le taux d’inflation devrait s’établir à 3,6% en 2024, après 3,7% en 2023. Les perspectives d’inflation sont soumises à des risques haussiers en 2025. Ces risques concernent la situation sécuritaire dans certains pays, l’impact de conditions climatiques défavorables sur la production agricole et les effets des tensions géopolitiques et commerciales sur les prix mondiaux des produits énergétiques et alimentaires.
Malgré l’amélioration du solde des échanges avec le reste du monde suite à une évolution favorable des termes de l’échange, la situation extérieure de l’Union devrait être renforcée. La consolidation prévue du compte courant et la mobilisation de ressources extérieures permettront de conforter la viabilité externe de l’Union.
Au cours des prochains mois, le Comité de Politique Monétaire continuera de suivre l’évolution de l’inflation ainsi que de la situation économique, financière et monétaire. Il prendra, si nécessaire, les mesures idoines pour assurer la stabilité monétaire et financière de l’Union.L’EconomisteSenegal