Malgré un contexte économique mondial peu « favorable », les économies des pays de l’Union Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Uemoa) restent globalement « résilientes » se félicite M Sani Yaya, président en exercice du Conseil des ministres de l’Union. Une bonne dynamique, selon lui, qui laisse augurer une prévision de croissance pouvant aller de 5,2 % et 5,6% aux 3e et 4e trimestres de l’année en cours.
Sani Yaya, également ministre togolais en charge de l’économie et des finances, intervenait ce vendredi à Dakar, lors de la troisième session ordinaire du conseil des ministres de l’Union
Il a souligne que les économies des Etats membres de l’Union restent également confrontées aux difficultés d’approvisionnement en produits alimentaires et en intrants agricoles. Ceci, du fait que les deux belligérants (Russie et Ukraine) étant les principaux fournisseurs des États de l’Union pour ces catégories de produits susmentionnées.
Il a aussi noté que la flambée des prix des céréales et des engrais notée sur les marches mondiaux a poussé les États membres de l’Uemoa à prendre des mesures, essentiellement budgétaires, en recourant à des subventions, au contrôle des prix, à une meilleure surveillance des mouvements des produits, au soutien direct aux producteurs, à des exonérations de taxes, et à des aides et transferts ciblés aux ménages.
Toutefois, il a laissé entendre que ces actions ne sont pas sans conséquences. Soulignant que ces interventions ont dans l’ensemble fragilisé la situation budgétaire des États membres, rendant difficiles les perspectives d’une consolidation budgétaire rapide.
A ces différents éléments, M. Yaya ajoute les incertitudes liées à la crise sécuritaire persistante dans la sous région Ouest-africaine, avec ses conséquences aux plans économique et social.