Abdoulaye Diouf, enseignant- chercheur
Le volume actuel des exportations de produits halieutiques tourne autour de 200 milliards de francs CFA, a révélé Abdoulaye Diouf, enseignant- chercheur à l’Institut universitaire de pêche et d’aquaculture (IUPA) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
S’exprimant lors d’un atelier d’élaboration de programmes de formation en transformation des produits halieutiques, Diouf a précisé que si cette tendance d’exportation de produits bruts majoritairement est inversée, les devises vont tourner autour de 300 milliards de francs CFA.
Les ressources transformées ne représentent que 15 % de l’ensemble des exportations halieutiques de l’Etat, ce qui engendre une perte énorme pour le pays, qui doit inverser cette tendance, a dit enseignant- chercheur, dans des propos rapportés par le journal Témoin du jeudi 22 Septembre.
Organisé sous l’égide de l’IUPA et du Centre d’excellence africain en aquaculture pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’atelier a pour objectif de concevoir des maquettes de formation de courte durée en transformation de produits halieutiques, au profit des professionnels de la pêche et de l’aquaculture
Pour pérenniser la ressource halieutique, il faudra miser sur sa valorisation avant son exportation, recommande Diouf, reconnaissant toutefois que la transformation artisanale de produits halieutiques demande « beaucoup d’efforts pour un rendement très faible ».
Il a donné l’exemple des femmes actives dans la cueillette d’huîtres. Ces dernières, en valorisant leurs produits en marinade et autres, « peuvent se retrouver au moins avec 5 à 6 bocaux qui sont vendus à 2.000 ou 2.500 francs CFA l’unité, donc la tendance est facilement inversée », souligne-t-il.
C’est pourquoi, il a insisté sur l’importance de cibler la transformation des produits en marinade. De ce fait, il a estimé qu’il faut une ressource humaine qualifiée, capable de répondre convenablement aux urgences du moment.