Le Directeur général de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), Dr Edoh Kossi Amenounvé, a participé ce mardi 10 septembre, à la cérémonie de première cotation, délocalisée à Ouagadougou grâce à la technologie, des deux derniers emprunts obligataires par Appel Public à l’Epargne (APE) émis par le Burkina sur le marché financier régional de l’UEMOA.
Ces opérations du Burkina Faso sur le marché de l’UEMOA de par leur taille et leur structuration, confirment la place de 2ème émetteur de référence de cet État sur le marché obligataire avec 2 094,24 milliards de FCFA levés à ce jour.
« Ce dynamisme est à mettre à l’actif du Trésor Public, qui ne ménage aucun effort pour assurer une présence permanente du Burkina Faso sur le Marché Financier Régional de notre Union qui s’approfondit davantage au fil des années », a précisé Dr Edoh Kossi Amenounvé.
En effet, depuis 2020, rappelle-t-il le marché enregistre, chaque année, plus de 2 000 milliards de FCFA de titres obligataires cotés: 2 377,13 milliards en 2020; 1 931,18 milliards en 2021; 2 469 milliards en 2022 et 2 680,18 milliards en 2023.
Les présentes opérations ont permis de mobiliser 129,68 milliards de FCFA pour un montant recherché de 120 milliards de FCFA ; ce qui dénote de la qualité de la signature du Burkina Faso ainsi que de la confiance des investisseurs régionaux dans les fondamentaux de l’économie du pays.
Elles portent le marché de l’UEMOA à 152 lignes obligataires cotées à ce jour.
Le succès constant des émissions obligataires a sans doute un effet d’entraînement sur le marché des actions, qui enregistre, quant à lui, 46 sociétés cotées (dont 3 sociétés du Burkina) pour une capitalisation boursière qui atteint des niveaux historiques depuis le 8 août 2024 en franchissant la barre des 9 000 milliards de FCFA, pour atteindre 9 636 milliards de FCFA à ce jour.
Ce niveau de capitalisation consolide ainsi la BRVM dans sa position de 5ème bourse africaine, acquise depuis septembre 2023, derrière les Bourses de Johannesburg, de Casablanca, d’Égypte et du Nigéria.
Le Directeur général de la BRVM a rappelé qu’en dépit des succès engrangés par le marché de l’UEMOA, « il reste encore du chemin à parcourir pour un marché de la dette souveraine et privée plus structuré, développé et harmonieux avec des instruments innovants ayant fait leurs preuves sur les autres marchés, telles que les obligations durables (vertes, sociales, éthiques et de genre) ».
Dr Edoh Kossi Amenounvé appelle à nouveaux émetteurs comme les collectivités locales, entreprises privées, PME, fonds immobiliers etc.
Il a aussi plaidé pour la création de conditions favorables à un accès plus accru du secteur privé régional au marché obligataire. L’EconomisteSenegal