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vendredi, novembre 22, 2024

« Sans bonne gouvernance, le développement en Afrique « reste lettre morte », déclare Mohamed Ibn Chambas

 

Mohamed Ibn Chambas, Haut Représentant de l’Union africaine pour la campagne « Faire taire les armes », souligne le rôle vital de la bonne gouvernance dans la réalisation du développement durable et la transformation à travers l’Afrique.

 

Au cours de la conférence Adebayo Adedeji 2023 sur le thème, « La gouvernance, le contrat social et le développement économique en Afrique : Rétrospective, se projeter dans l’avenir » en marge de la Conférence des ministres de la CEA à Addis-Abeba, en Éthiopie, M. Chambas déclare que sans une bonne gouvernance, le développement en Afrique « reste lettre morte ».

 

  1. Chambas souligne l’importance d’avoir en Afrique des gouvernements transparents, responsables et réactifs qui jouent un rôle crucial pour libérer le potentiel d’investissement et engager une croissance durable du continent. Et ajoute l’importance des contrats sociaux entre les gouvernements et les citoyens, qui sont essentiels pour favoriser la confiance et promouvoir la cohésion sociale. La collaboration entre les gouvernements, les Organisations de la société civile et le secteur privé est également cruciale pour atteindre l’objectif commun de bonne gouvernance.

 

« La gouvernance est au cœur du développement et de la transformation du continent », déclare M. Chambas aux participants, ajoutant qu’« Il faut avant tout relever les défis de la gouvernance pour remettre le continent sur la bonne voie ».

 

Il souligne que les dirigeants africains doivent établir des gouvernements transparents et responsables et ainsi assurer une croissance et un développement économiques durables.

 

« L’Afrique a failli en termes de promotion de la bonne gouvernance, note M. Chambas, citant une vague de coups d’État contre les dirigeants politiques de l’ère de l’indépendance et des changements anticonstitutionnels de gouvernement accrus à travers le continent.

 

Il reconnaît que l’Afrique n’a pas été en mesure de faire respecter l’Initiative « Faire taire les armes » comme prévu », pointant du doigt les conflits actuels dans le Bassin du Lac Tchad, le Sahel, la région des Grands Lacs et la Corne de l’Afrique.

 

Appelant à l’établissement et au respect des limites des mandats politiques, en particulier du mandat présidentiel dans les pays africains, M. Chambas déclare que les femmes et les jeunes doivent avoir la parole, le pouvoir et l’espace dans la gouvernance de leurs pays.

 

Une Afrique unie est notre meilleure chance de surmonter les défis et de créer une Afrique prospère pour l’avenir, dit-il, appelant à la facilitation de la libre circulation des personnes, des biens et des services en accompagnant l’Initiative panafricaine de la Zone de libre-échange continentale africaine. (ZLECAf).

 

« Une gouvernance efficace et un contrat social solide sont essentiels à la réussite de la mise en œuvre de la ZLECAf », affirme M. Chambas, ajoutant qu’en créant un environnement commercial favorable et l’inclusion sociale, les gouvernements peuvent faciliter le commerce, promouvoir le développement économique et la stabilité sociale en Afrique.

 

La CEA a lancé la conférence Adebayo Adedeji en mars 2014 pour honorer et reconnaître feu Adebayo Adedeji pour ses contributions intellectuelles et politiques au développement de l’Afrique. M. Adedeji a été Secrétaire exécutif de la CEA de 1975 à 1991 et a contribué à la réflexion, à la politique et à la pratique du développement en Afrique.

L’Economiste Sénégal

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