Le Ministère des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des Territoires envisage de rendre obligatoire l’inscription à l’état civil dès la naissance pour permettre de remédier aux problèmes de défaut d’extrait de naissance des enfants en âge de scolarisation.
L’enregistrement à la naissance est un droit pour un enfant ; il incombe aux parents de le respecter. En effet, selon les dispositions de l’article 51 du Code de la famille sénégalais « Toute naissance doit être déclarée à l’officier de l’état civil dans le délai franc d’un mois (…)
Malgré cette gratuité (un an pour déclarer l’enfant), plus de 30% des enfants au Sénégal ne sont pas déclarés à la naissance. Au Sénégal, un enfant sur cinq (20%) n’est pas enregistré à l’état civil, selon les dernières statistiques publiées par l’Unicef. En zone rurale, le taux de non-déclarés grimpe à 77%, c’est-à-dire trois enfants sur cinq.
Selon l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), près de quatre personnes recensées sur cinq (79,7%) déclarent posséder un acte d’état civil, 63,4% pour le bulletin de naissance et 16,3% pour le jugement supplétif. Le niveau élevé de personnes qui n’en possèdent aucun est de 16,6% de la population totale.
Cette non-déclaration des enfants à leur naissance n’est pas sans conséquences (exclusion des soins de santé primaires, analphabétisme, mariage précoce, travail forcé, etc)
Un rapport rendu public lors du vote du projet de budget 2023 du Ministère des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des Territoires a, sur le même sujet, informé du démarrage de la numérisation de 15 millions d’actes sur un total de 30 millions, afin de permettre à tout citoyen de pouvoir disposer de son extrait de naissance partout au Sénégal, grâce à l’interconnexion en cours de mise en œuvre.
C’est dans ce sens, que le ministère a mis en place le programme NEKKAL financé par un don de l’Union européenne pour un montant de 18 000 000 000 FCFA.
L’économiste Sénégal