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vendredi, mai 3, 2024

Antonio Pedro appelle à réduire la fracture numérique en Afrique

« La réduction de la fracture numérique en Afrique est essentielle pour créer de nouvelles voies de croissance économique rapide, d’innovation, de création d’emplois et d’accès aux services en Afrique », a soutenu le Secrétaire exécutif par intérim de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Antonio Pedro lors du 17 eme Forum sur la gouvernance de l’Internet (IGF) qui s’est déroulé à Addis-Abeba, du 28 novembre au 2 décembre.

« L’harmonisation des réglementations pour supprimer les obstacles à la connectivité à la fois au sein des nations africaines et à travers le continent est cruciale », indique M. Pedro, expliquant que des réglementations harmonisées faciliteront l’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

Bien que 70 % de la population africaine ait techniquement accès à l’Internet mobile, moins de 25 % l’utilisent en raison du coût élevé de celui-ci dans la région, a-t-il fait remarquer, citant des statistiques qui montrent qu’environ 871 millions de personnes ne sont pas connectées à Internet en Afrique et que l’accès est même limité dans les zones rurales.

« Le manque de compétences numériques et d’alphabétisation est un autre obstacle majeur à la réalisation de l’inclusion numérique », affirme M. Pedro, ajoutant que « ces lacunes en matière de compétences se sont encore aggravées par la pandémie de COVID-19, où l’expansion de l’éducation en ligne, des soins de santé en ligne, le commerce électronique et le télétravail, ont laissé une grande partie de la population sans accès à Internet encore plus loin derrière.

Il   estime que le besoin d’une connectivité numérique significative pour stimuler le développement durable, en particulier pour les Pays les moins avancés (PMA), n’a jamais été aussi urgent. Malgré cela, l’Afrique a fait quelques progrès dans la promotion de l’accès numérique.

Par exemple, au Ghana, une plateforme de commerce électronique interentreprises, Agrocenta, met en relation 10 000 exploitants agricoles avec des acheteurs, permettant à ces derniers d’obtenir un prix plus élevé pour leur production. En Guinée, Clinic-O, une startup, fournit des soins de santé numériques dans les zones rurales et le Kenya a introduit des cours de codage pour les enfants scolarisés.

« Il est maintenant temps de redoubler d’efforts pour combler le fossé de l’infrastructure numérique et de tirer parti des technologies numériques pour alimenter des initiatives clés en faveur d’un monde numérique plus vert et plus inclusif, et d’un développement juste et durable pour tous », a déclare M. Pedro, remarquant qu’une approche multisectorielle dans la réalisation d’un Internet résilient et non fragmenté en Afrique est essentielle.

« La mise en œuvre des technologies numériques devrait progressivement et continuellement refléter les principes clés d’inclusion, de représentation et d’accessibilité… La participation du secteur privé pour stimuler le développement numérique, en particulier le développement des infrastructures, permettra de brûler les étapes dans le développement socio-économique », souligne M. Pedro.

Le 17ème Forum sur la gouvernance de l’Internet s’est surtout penché sur les mesures concrètes visant à libérer le potentiel de la technologie numérique pour construire des sociétés résilientes et inclusives. L’IGF a rassemblé des gouvernements, des entreprises, la communauté technique, la société civile et d’autres partenaires pour tenir des discussions ouvertes et inclusives sur la manière dont la transformation numérique peut être exploitée pour stimuler le développement socio-économique à l’échelle mondiale tout en protégeant l’environnement. Le thème de cette année est « Un Internet résilient pour un avenir partagé, durable et commun ».

L’économiste Sénégal

 

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