Le président Macky Sall a présidé lundi à Dakar, le lancement des concertations sur la lutte contre la vie chère. Une occasion pour lui d’annoncer une série de mesures visant à renforcer le pouvoir d’achat des Sénégalais et promouvoir le consommer local.
Le chef de l’Etat a insisté auprès du gouvernement pour une application, d’ici la fin du mois d’octobre, de toutes les décisions issues de ces concertations.
A cet effet, il a édicté 11 mesures d’urgence et 11 mesures structurelles pour trouver une solution à cette problématique.
Parmi les mesures d’urgence, l’on note :
- Payer les compensations financières évaluées à 518.704.763 F.CFA dues aux meuniers
- Payer la subvention pour le riz paddy de 30 FCFA le kg sur le prix au producteur et de 2 FCFA le kg au transformateur, en vue de prendre en charge les frais liés à la tierce détention et certification pour un montant de 200.000.000 FCFA.
- Suspendre les droits d’accises sur les corps gras appliqués aux industries huilières locales
- Tenir des pourparlers avec les gouvernements indien et/ou pakistanais sur les importations de riz brisé.
- Renforcer le contrôle ainsi que l’octroi de moyens matériels, logistiques et humains des services du ministère du commerce et des PME pour une plus grande efficacité de ses actions liées à l’application correcte de la réglementation économique.
- Maitriser les droits et frais de passage portuaires qui ont un impact aggravant sur les prix intérieurs.
- Décongestionner le Port Autonome de Dakar.
- Mettre en place un numéro vert opérationnel
- Mettre en place un système d’information d’alerte et de suivi des prix
- Mettre en place un système d’information d’alerte et suivi des prix
- Poursuivre les mesures visant à contenir les prix
Tenir périodiquement des concertations avec les acteurs du secteur
Les mesures structurelles prises ont trait notamment aux points suivants :
Réorganiser la distribution par l’assainissement des circuits, la maitrise des flux des produits et le respect des règles régissant l’information commerciale qui restent indispensables en matière de concurrence.
Relancer la production agricole.
Améliorer le cadre de gestion des filières d’intérêt stratégique ainsi que la protection des revenus des producteurs.
Promouvoir le consommer local.
Au sujet de la question du loyer, il a demandé au Premier ministre, en concertation avec les différents acteurs, de lui faire une proposition avant le 20 octobre.
Le Premier ministre, Amadou Ba, les ministres du Commerce et de l’Agriculture, les associations de consommateurs, de commerçants et des représentants du patronat, entre autres, ont pris part à la réunion.