La 32ᵉ Session ordinaire du Conseil d’Administration du Fonds de Solidarité Africaine (FSA) s’est ouverte ce jeudi 17 avril à Dakar (Sénégal).
Une opportunité saisie par son directeur général, Abdourahmane Diallo pour dresser le bilan des activités de cette organisation en 2024 : 870,6 milliards FCFA d’interventions réalisées et 1 560 milliards FCFA mobilisés.
Un bilan qui réconforte la crédibilité et la bonne santé de cette institution. « Je peux affirmer avec satisfaction que les signaux sont au vert et l’ensemble de nos actions menées en 2024 se traduisent par des impacts tangibles, à savoir une note financière donnée par Moody’s, une note régionale triple A délivrée par GCR, une note A attribuée par l’Association des institutions africaines de financement du développement », se félicite le Directeur Général de la FSA.
« Le FSA a consolidé sa position d’acteur clé du développement en Afrique », souligne M Diallo, rappelant que les interventions du FSA concernent plusieurs projets mis en œuvre dans 17 des 23 pays membres de cette organisation.
Comptant 23 États membres issus des principales communautés économiques régionales (CEDEAO, CEMAC, COMESA et UMA), le FSA, institution panafricaine fondée en 1979 et basée à Niamey (Niger), incarne la volonté d’une Afrique intégrée et résiliente.
La rencontre qui va durer deux jours réunit des dirigeants africains, des experts financiers et des décideurs politiques autour d’une ambition commune : accélérer la transformation économique du continent.
Dans son discours inaugural, le ministre sénégalais des Finances et du budget, Cheikh DIBA a souligné l’importance stratégique de cette rencontre pour l’avenir économique du continent.
« Avec une population de plus de 1,4 milliard d’habitants et une économie en pleine mutation, a-t-il indiqué, l’Afrique a plus que jamais besoin d’instruments financiers robustes pour soutenir ses ambitions de souveraineté, d’industrialisation et de développement durable ».
Face aux transformations rapides de l’économie mondiale, Cheikh DIBA plaide pour des mécanismes financiers adaptés aux enjeux actuels. « Nos États ont besoin de structures d’accompagnement robustes », a-t-il affirmé, mettant en lumière le rôle central du FSA dans cette dynamique continentale.
Plus qu’un instrument de financement, a-t-il poursuivi, le FSA incarne la solidarité panafricaine et constitue un levier stratégique pour impulser un développement endogène, en cohérence avec les grandes priorités du continent, notamment l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf)
« Au 30 décembre 2024, le cumul des interventions du Fonds de solidarité africain au Sénégal s’est élevé à 380 milliards de francs CFA, ce qui représente 10,97 % du volume total de ses opérations en garantie », a-t-il indiqué. Ce montant, a-t-il précisé, concerne 71 projets et opérations permettant de mobiliser des financements de l’ordre de 602 milliards de francs CFA.
Fondé en mars 1975 par les Chefs d’État des pays membres, Le FSA a pour mission de contribuer au développement économique et au progrès social de ses États africains membres, en facilitant l’accès aux ressources financières nécessaires à la réalisation de projets d’investissement et d’activités génératrices de revenus grâce à ses techniques d’intervention éprouvées.
L’EconomisteSenegal
