La Banque africaine de développement (BAD)) et l’Autorité des marchés financiers de l’union monétaire ouest africaine (AMF-UMOA) ont procédé ce lundi à Abidjan, à la signature de la Lettre de Don et du lancement des activités de la phase 2 du Projet d’Appui au développement du marché financier régional (PADMAFIR II).
Les deux parties, respectivement représentées par Ahmed Attout, Chef de la division développement des marchés financiers de la BAD et par Badanam Patoki, président de l’AMF-UMOA, se sont engagées pour l’élaboration d’un code financier pour la région. Celui-ci répondant, en partie, à une faiblesse relevée dans le cadre du programme d’Evaluation du secteur financier de l’union.
« Ce projet sera mis en œuvre à un moment opportun, où la plupart de nos pays régionaux y compris ceux de l’UMOA, cherchent à stimuler la relance post-Covid19, dans des conditions difficiles sur les marchés financiers internationaux avec des taux d’intérêt relativement élevés », a-déclaré Ahmed Attout, Chef de la division développement des marchés financiers de la BAD.
Quant à Badanam Patoki, président de l’AMF-UMOA, il a salué la mise en place de la 2è phase du PADMAFIR. A l’en croire, ce projet entre en droite ligne des préoccupations et orientations exprimées par les Autorités du marché financier et leurs partenaires notamment le Fonds Monétaire International (FMI) durant son Programme d’Evaluation du Secteur Financier. Ce programme a recommandé l’élaboration d’un Code Monétaire et Financier pour la région.
Il a soutenu que ce projet vient à point nommé pour apporter une réponse du marché financier régional à cette préoccupation qui touche l’ensemble du secteur financier.
« C’est également l’occasion pour moi de réitérer la reconnaissance de l’Union pour les autres accompagnements multiples et multiformes que la BAD ne cesse de déployer au profit de nos populations et de nos Etats », a exprimé Badanam Patoki, président de l’AMF-UMOA
Outre les deux signataires de la Lettre de Don, Ripert Bossoukpe, Secrétaire général de l’AMF-UMOA, a souligné, dans son mot de bienvenue, que cette 2è phase du PADMAFIR est le prolongement de la première qui a été financée, à hauteur de 913 465 dollars US soit 582 935 728 Fcfa par la BAD.
Il a insisté sur les objectifs visés par la mise en œuvre de la nouvelle phase du projet qui sont, selon lui, à la hauteur des ambitions arrêtées par l’AMF UMOA depuis 2014, dans le Plan stratégique du marché financier régional. Celles-ci ayant été reprises dans les nouvelles priorités de développement du Marché qui sont toujours d’actualité. Il s’agit de faire du marché financier régional, une place financière africaine attractive et sécurisée pour un financement durable des économies de l’Union. Cette vision requiert que le marché se dote d’un cadre juridique solide qui renforce la confiance des investisseurs et des épargnants.
« C’est pour cela que l’AMF-UMOA et la BAD ont convenu, au cours de cette phase, de l’élaboration d’un Code du Marché Financier Régional pour consolider les acquis actuels mais également saisir les opportunités des réformes en cours pour moderniser davantage le cadre d’exercice des activités de marché au sein de notre Union », a conclu Ripert Bossoukpe, SG de l’AMF-UMOA. L’EconomisteSenegal