Le principal motif de la migration internationale des Sénégalais est la recherche de travail (71,9 %), suivi des études et apprentissage (12,9 %), des raisons familiales (5,9 %) et du mariage (2,2 %), selon les données du Recensement Général de la Population, de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Élevage. (RGPHAE2) de 2023, réalisées par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
Une étude élaborée par la direction de la prévision et des études économiques (Dpee) intitulée « Contribution de l’emploi à la lutte contre l’émigration irrégulière au Sénégal », note que le manque d’opportunités, particulièrement dans la pêche et l’agriculture, ainsi que la rareté des ressources, incitent fortement à l’émigration irrégulière au Sénégal, notamment chez les jeunes de 18 à 35 ans et les personnes sans qualification,
L’étude qui a pour objet de déterminer comment l’emploi pourrait contribuer à lutter contre l’émigration irrégulière au Sénégal,montre que les régions économiquement fragiles connaissent des taux élevés d’émigration, tandis que les pôles urbains et industriels offrent davantage de stabilité.
En outre, précise le document, les différences entre secteurs en matière de création d’emplois : l’agriculture et l’élevage génèrent une majorité d’emplois directs (79 % et 51 % respectivement), alors que la pêche et l’industrie agroalimentaire s’appuient davantage sur des emplois indirects (64% et 68% respectivement) liés à la transformation et la logistique.
Les services, notamment le tourisme et l’immobilier, constituent des moteurs d’emplois indirects, alimentant des chaînes de valeur stratégiques.
Par ailleurs, selon les résultats du dernier recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5, 2023), les moins de 19 ans et de 35 ans représentent respectivement 51 % et 75 % de la population.
Le marché du travail sénégalais est marqué par un poids prépondérant du secteur informel. En effet, d’après le RGE-2016, 97 % des unités économiques évoluent dans le secteur informel, avec un peu plus de la moitié qui s’active dans le commerce (52,0 %).
l’EconomisteSenegal


