Le Sénégal s’engage résolument sur la voie de l’autosuffisance en bananes à l’horizon 2029. Dans cette optique, l’Agence de Régulation des Marchés (ARM) a réuni producteurs et importateurs pour organiser le gel des importations de septembre à décembre, afin de protéger la production locale.
Entres autres objectifs, la régulation de la filière banane vise à protéger les producteurs locaux, stabiliser les prix sur le marché, encourager les investissements et la création d’emplois, et renforcer la concertation entre acteurs de la filière.
L’enjeu global à travers cette mesure est de favoriser un développement durable et équilibré de la filière banane, avec un soutien affirmé de l’État.
Ce projet structurant s’inscrit dans le cadre de l’Agenda National de Transformation « Sénégal 2050, axe stratégique majeur de la gouvernance des nouvelles autorités du pays.
La filière banane fait preuve de résilience en 2024, en dépit des difficultés rencontrées par les producteurs, notamment les pertes liées aux inondations des périmètres agricoles. En 2023, la production commercialisée s’élevait à 74 776 tonnes. Ces performances traduisent une progression soutenue du secteur. Si la tendance se confirme, le Sénégal pourrait couvrir près de 80 % de ses besoins dès 2025, avec un objectif de 90 % atteignable grâce à une réduction des pertes post-récolte qui peuvent atteindre 25% de la production.
En effet, estime-t-on, le pays dispose de tous les atouts pour atteindre l’autosuffisance en banane a savoir « les superficies, l’eau, le climat ». Toutefois, le principal problème de la banane sénégalaise reste lié à la qualité. La banane importée, essentiellement de Côte d’Ivoire est plus appréciée des consommateurs.
L’EconomisteSenegal
