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mardi, avril 23, 2024

Financement adaptation climatique : L’Afrique aura besoin d’environ 438 milliards de dollars, d’ici 2030 (CEA)

« L’Afrique aura besoin d’environ 438 milliards de dollars, d’ici 2030, pour financer l’adaptation au changement climatique », a déclaré Mme Hanan Morsy, Secrétaire exécutive adjointe et économiste en chef de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), se référant à une étude de l’institution onusienne basée en Afrique.

« Outre les menaces du changement climatique, les menaces à la sécurité sapent également les efforts visant à faire des progrès durables en matière de développement », a-t-elle dit, dans le discours de clôture du 9eme Forum régional africain sur le développement durable (FRADD) 2023 dont les travaux se sont achevés, le jeudi 2 mars à Niamey, au Niger.

« L’Afrique a besoin d’un changement de paradigme pour assurer le développement durable en prenant un nouvel engagement et en augmentant les investissements pour réaliser les ODD », a-t-elle assuré, rappelant que « les pays africains ont fait les frais des multiples crises alimentaires, énergétiques, de la guerre en Ukraine, de la pandémie du Covid-19 et du changement climatique contre lesquelles ils étaient mal équipés pour rebondir ».

« Les pays africains ont besoin d’un nouveau paradigme, pour assurer une reprise verte et inclusive après l’impact des crises multiples qui ont assailli le monde », a-t-elle dit, appelant à un engagement envers les partenariats pour atteindre les ODD. Mme Morsy a également souligné la nécessité d’un sens renouvelé de la solidarité et de la compréhension, affirmant qu’ ‘’une croissance et une reprise rapides seront réalisées en investissant dans les régions où les gains les plus potentiels peuvent être réalisés ».

« Un message clair de ce forum est que nous devons briser l’aversion au risque associée à l’investissement en Afrique », a déclaré Mme Morsy, appelant à une concentration régionale du secteur privé, à l’exploitation du financement mixte et à la mobilisation des ressources nationales grâce à la « monétisation » du capital naturel ».

Il a été reconnu que l’Afrique peut répondre à 50 % des besoins mondiaux en matière de séquestration du carbone, grâce à ses approches fondées sur la nature. C’est grâce à cette prise de conscience que la CEA a aidé les pays de la Commission du Bassin du Congo à établir un registre des crédits carbone.

Le Forum de trois jours a souligné la nécessité d’accélérer les investissements dans la réalisation des ODD sur l’eau potable et l’assainissement ; une énergie abordable et propre; industrie, innovation et infrastructure; villes et communautés durables; et des partenariats pour les Objectifs.

En décembre 2023, les chefs d’État africains se sont réunis à Niamey, au Niger, pour le sommet de l’Union africaine sur l’industrialisation et ont souligné l’urgence de stimuler les investissements dans les chaînes de valeur durables pour transformer les économies africaines.

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) est un levier efficace pour l’Afrique pour atteindre les ODD, a déclaré Mme Morsy qui a noté que la tenue du FRAAD 9 au Niger a mis en évidence la nécessité d’une action climatique accélérée pour que les pays africains se remettent des crises.

Citant toujours une étude de la CEA, elle a déclaré que « 2 degrés de réchauffement se traduisent par plus de 15% de perte de PIB et nous sommes actuellement sur une trajectoire de plus de 2,7 degrés de réchauffement » dans le Sahel où les pays ont le moins de capacités à réagir.

Le FRAAD 9 a adopté la « Déclaration de Niamey » appelant les pays africains à redéfinir et développer des modèles économiques intégrant la protection des ressources naturelles, en particulier l’eau, la promotion des énergies renouvelables et une transition juste.

En outre, la Déclaration – exprimant sa préoccupation face à la convergence des crises géopolitiques, financières, climatiques et de la biodiversité dans l’amplification des difficultés économiques et la réduction de la prospérité en Afrique – a appelé à la mise en place d’infrastructures vertes et résilientes qui favorisent une industrialisation durable et le développement d’une urbanisation qui facilite la croissance inclusive, en tenant compte de la valeur de notre capital humain.

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