La trajectoire d’endettement du Sénégal doit être rapidement inversée pour préserver la soutenabilité des finances publiques et éviter de compromettre les équilibres économiques de long terme, a estimé le chef de l’Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Faye.
Cité par le Communique du Conseil des ministres du mercredi 12 février, et se référant au rapport d’audit de la Cour des Comptes relatif à la situation des finances publiques de la période de 2019 au 31 mars 2024, rendu public la veille, il a fait état, pour le déplorer des « discordances » notées dans la gestion de l’endettement public
L’encours total de la dette publique s’élève à 18 558,91 milliards de FCFA au 31 décembre 2023, soit 99,67% du PIB, bien au-delà des chiffres officiels, selon le rapport de la Cour des Comptes.
Ce montant, précise-t-on, englobe 11 864,20 milliards de FCFA de dette extérieure et 6 694,71 milliards de FCFA de dette intérieure.
Cependant, regrette la Cour des Comptes, cette dette a été gonflée par des emprunts réalisés en dehors des circuits budgétaires, avec des certificats nominatifs d’obligations (CNO) émis de manière irrégulière, sans autorisation parlementaire.
Le rapport de la Cour des comptes du Sénégal, couvrant la période 2019-2023, révèle l’existence d’une dette bancaire colossale contractée en dehors des circuits budgétaires officiels. Selon ce document, l’État a accumulé un encours bancaire global de 2 517,14 milliards de F CFA au 31 mars 2024, sans traçabilité dans la comptabilité publique.
« Des emprunts ont été contractés en excès, entraînant un sur-financement partiellement utilisé pour des dépenses sans couverture budgétaire. Cela expose les finances publiques à des risques considérables et alourdit le fardeau de la dette nationale », a souligné M. Faye, expliquant que « cela expose les finances publiques à des risques considérables et alourdit le fardeau de la dette nationale ».
Ainsi, a-t-il poursuivi, le taux d’endettement public a connu une croissance { } alarmante sur la même période. En 2019, l’endettement atteignait déjà 65,59% du PIB, mais il est monté à 75,50% en 2020, 83,58% en 2021, 86,62% en 2022 pour se hisser à 99,67% en 2023. L’EconomisteSenegal