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mercredi, juin 11, 2025

L’Association des banques centrales africaines en conclave à Dakar

La réunion annuelle du Bureau des Gouverneurs de l’Association des Banques Centrales Africaines (ABCA) s’est tenue ce mardi 20 mai à Dakar.

L’ordre du jour de cette session porte notamment sur l’examen du projet de statuts de l’Institut monétaire africain, le rapport d’étape sur la mise en œuvre du programme des systèmes de paiement et le rapport d’étape sur la mise en œuvre du programme de coopération monétaire en Afrique (PCMA) au titre de l’année 2024.

A l’ouverture des travaux, Jean Claude Kassi Brou, gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO),  a déclaré que « ce rendez-vous constitue un moment propice pour des échanges approfondis et enrichissants sur les enjeux majeurs qui nous interpellent et les perspectives communes qui guident notre action ».

Jean-Claude Kassi Brou a appelé à une coopération monétaire renforcée pour faire face aux défis économiques et financiers du continent.

Il a redit l’engagement de la BCEAO à soutenir « pleinement » les idéaux portés par l’association, notamment la promotion de la coopération monétaire et le renforcement de la stabilité sur le continent dans le sillage des idéaux portés par l’ACBA.

Le Gouverneur de la BCEAO a listé les résultats économiques de la zone UEMOA en 2024, avec une croissance économique de à 6,3%, grâce à une demande intérieure robuste et une hausse de la production extractive. Egalement, a-t-il ajouté,  l’inflation s’est repliée à 3,5%”. Par ailleurs, il annonce une consolidation des performances pour 2025, notant que la croissance est attendue à 6,4% et l’inflation devrait se maintenir dans la zone cible de 1 à 3%.

Le président de l’ABCA, ailleurs gouverneur de la Bank of Mauritius, Dr Rama Krishna Sithanen, a rappelé le contexte économique mondial actuel « de plus en plus volatile, voire turbulent, incertain et imprévisible ».

« Les risques géopolitiques présents se sont transformés en une guerre commerciale et économique. Avec l’imposition de droits de douane, les mesures protectionnistes commerciales ont déclenché une série de mesures de rétorsion à l’échelle mondiale, susceptibles d’entraîner, entre autres, une fragmentation géoéconomique, une hausse de l’inflation, une diminution des flux commerciaux et un ralentissement de la croissance économique », a souligné Dr Sithanen.

Face à cette situation, il est estime que l’Afrique devrait en profiter pour se repositionner.  « C’est une opportunité qui nous est donnée pour accélérer le commerce régional, les investissements transfrontaliers et une plus grande intégration dans le continent »,a-t-il assuré.

L’ABDA compte 41 banques centrales membres. Entre autres objectifs, elle vise le développement de la coopération entre les banques centrales africaines dans les domaines monétaires, bancaire et financier et la promotion, à l’issue d’un processus chronologique bien défini de convergence, de l’avènement d’une monnaie unique et d’une banque centrale commune en Afrique. L’EconomisteSenegal

 

 

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