Le Président Abdoulaye DIOP, conformément aux dispositions des articles 26 et 36 du Traité, a présenté ce 21 mars 2023, le rapport sur le fonctionnement et l’évolution de l’Union au CIP, qui tient sa 51ème session ordinaire.
A l’ouverture des travaux, le tout nouveau Président du CIP, Adam EFANGAL, a souhaité la bienvenue au Président de la Commission de l’UEMOA.
Il l’a ensuite félicité pour les progrès engrangés au cours des 29 années d’existence de l’Union.
« Cependant, nous devrons garder en mémoire que même si la construction de l’édifice communautaire s’est poursuivie, des défis multiples restent encore à relever dans un contexte marqué par des crises socio-politique et économique couronné d’une situation dégradante de la sécurité dans certains de nos Etats membres. Le chemin reste certes long à parcourir, mais il nous appartient à tous, de persévérer à développer des stratégies adéquates en réponses aux difficultés qui entravent notre marche vers l’intégration » a ajouté le Président EFANGAL.
Après avoir exprimé ses « sincères remerciements aux Honorables Députés, membres du Comité interparlementaire de l’UEMOA pour la constante attention accordée aux actions engagées par la Commission au profit des populations de l’espace communautaire » et réaffirmé la solidarité de l’Union aux Etats membres qui font face à des attaques terroristes et des trafics de tout genre depuis plusieurs années, Abdoulaye DIOP a présenté l’état de l’Union au titre de l’année 2022.
Un taux de croissance de 5,8% contre 6,1% en 2021…
Abdoulaye DIOP a rappelé que les économies de l’Union ont « évolué dans un contexte international marqué par des tensions géopolitiques. La crise russo-ukrainienne a aggravé le dysfonctionnement des chaines d’approvisionnement né de la crise sanitaire, entraînant l’accélération de l’inflation à l’échelle mondiale qui, à son tour, a contraint les banques centrales à durcir les conditions de financement de l’économie ».
Ainsi, « en 2022, notre Union a enregistré un taux de croissance de 5,8% contre 6,1% en 2021, en lien avec la reprise des activités au niveau de tous les secteurs de l’économie. Le taux d’inflation annuel moyen est ressorti à 7,5% en 2022 contre 3,6% en 2021, du fait notamment des effets combinés de la crise russo-ukrainienne, du déficit céréalier de la campagne 2021/2022 et de la persistance de la crise sécuritaire qui se sont traduits par une hausse des prix des produits alimentaires et de l’énergie. Au niveau des finances publiques, le déficit budgétaire global a représenté 6,1% du PIB contre 5,5% en 2021 » dira le Président DIOP.
Cette présentation a été suivie d’échanges entre le Président de la Commission et les Députés.
L’Economiste Sénégal