La réunion des ministres en charge du Commerce des Etats membres de l’UEMOA s’est tenue ce lundi 24 mars, par visioconférence, pour passer en revue les initiatives et les chantiers d’intégration commerciale et de recevoir les orientations de cette instance.
Dans son discours de bienvenue, le Professeur Filiga Michel Sawodogo, Commissaire charge du département du marché régional et de la coopération a indiqué que la rencontre vise à soumettre à votre approbation les deux projets de Décision relatives à l’adoption et à la mise en œuvre de la stratégie ZLECAf-UEMOA, à présenter l’état des lieux des entraves à la libre circulation dans l’espace UEMOA et l’état d’avancement des travaux sur la libre pratique et d’informer sur des projets en cours sur la promotion du commerce.
Les deux projets de Décision concernant la Stratégie ZLECAf, ont été discutés lors de la réunion.
« L’adoption de ces textes permettra à l’Union de disposer d’une stratégie ZLECAF qui sera opérationnalisée par la mise place les structures de gouvernance », assure-t-il.
Selon le Commissaire chargé du département du marché régional et de la coopération, la « bonne » perspective économique de l’Union doit être accompagnée par les efforts des Etats membres et par la mise en œuvre des réformes communautaires afin de soutenir le processus de transformation structurelle de leurs économies.
Il a assuré que la Commission de l’UEMOA ne ménage aucun effort pour faire de l’intégration régionale un levier du développement socioéconomique et d’amélioration des conditions de vie des populations, qui constitue la finalité première du processus d’intégration régionale.
Il a aussi salué les avancées enregistrées dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord sur la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf), notamment le lancement de la deuxième phase de l’initiative du commerce guidé qui concerne quatre Etats membres de l’Union, à savoir la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Sénégal et le Togo.
A reconnu que même si l’Accord de la ZLECAf offre des opportunités de développement de l’investissement et du commerce, sa mise en œuvre s’accompagnera aussi d’une intensification de la concurrence sur les marchés domestiques et continental, ce qui peut entrainer des pertes de marchés, des évictions et des disparitions d’entreprises non compétitives, avec comme conséquences des pertes d’emplois et de revenus.
D’où l’invite faite, en 2023, à la Commission d’accompagner davantage les Etats dans la mise en œuvre de l’Accord ZLECAf.
« Pour y donner suite, l’Union s’est dotée d’une stratégie qui compte sur le secteur privé et sur les Etats pour mener des actions et prendre des mesures à même, d’une part, de limiter les risques que pourrait entrainer la mise en œuvre de l’Accord ZLECAf et, d’autre part, de renforcer la compétitivité des Etats membres sur le marché continental », a-t-il dit.
La cérémonie de clôture de la réunion a été présidée par le ministre ivoirien du commerce et de l’Industrie, Dr Souleymane Diarrassouba qui s’est félicité de la convergence de vues qui a prévalu sur la nécessité d’accélérer la mise en œuvre des réformes destinées à dynamiser notre commerce intra-régional et à mieux positionner nos entreprises face aux défis de la mondialisation.
« Nous avons également réaffirmé notre engagement en faveur de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), qui représente une opportunité historique pour notre Union », a-t-il assuré, soulignant que « les conclusions de cette rencontre constituent une feuille de route précieuse qui guidera nos actions dans les mois à venir ».
« Il nous appartient désormais de veiller à leur mise en œuvre effective afin de traduire nos engagements en résultats concrets, bénéfiques pour nos populations et nos entreprises », promet-il. L’EconomisteSenegal
