Le Président de la République du Niger, Mohamed Bazoum est le nouveau Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) pour les 12 prochains mois La décision a été actée au terme de la 23ème session ordinaire de la Conférence d’Etat de l’Uemoa, tenue ce lundi 5 décembre à Abidjan.
Une rencontre qui a été présidée Alassane Ouattara, Président de la Côte d’Ivoire en présence des Présidents Macky Sall du Sénégal, Umaro Sissoco Embaló de la Guinée-Bissau.
Le Président de la Commission de l’UEMOA Abdoulaye Diop, le Gouverneur de la BCEAO, les Présidents de la BOAD et de l’Autorité des Marchés Financiers de l’UMOA AMF-UMOA, Ex-CRPMEF) ainsi que les Membres des Organes et institutions de l’UEMOA ont pris part aux travaux.
Dans son discours d’ouverture, le Président Ouattara a abordé la situation socio-économique de l’Union, dans un contexte international marqué par la guerre en Ukraine
Les mesures mises en œuvre, par nos Gouvernements, ont permis d’atténuer les effets néfastes de cette crise dans notre Union, a-t-il assuré, avant de dire qu’au plan économique, les économies de l’Union sont demeurées résilientes, et le taux de croissance a légèrement fléchi et est attendu à 5,7% en 2022, après un taux de 6,1% en 2021. Par ailleurs, le taux d’inflation devrait passer de 3,6% en 2021 à 7,5% en 2022.
Alassane Ouattara a également souligné que les perspectives économiques, pour l’année 2023, sont également favorables avec un taux de croissance estimé à 7,3%.
Le Président du Conseil des Ministres de l’UEMOA Sani YAYA a présenté le rapport sur l’état de l’Union aux chefs d’Etat. Il s’est félicité de la « bonne tenue » de l’activité économique notée au sein de l’Union au cours de l’année 2022, et qui s’est traduite selon lui, par un taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) estimé à 5,7% en 2022, après 6,1% en 2021.
Le taux d’inflation est estimé à 7,5% en 2022 contre 3,6% en 2021, du fait essentiellement de la persistance des tensions sur les prix des produits alimentaires et pétroliers ainsi que sur les postes des fonctions logement et transport.
« Dans un contexte de mise en œuvre par nos Etats des mesures visant à préserver le pouvoir d’achat des populations, à travers les actions ciblées contre la vie chère, et la poursuite de l’exécution des programmes d’investissements publics en cours, le déficit budgétaire s’établirait à 6,1% en 2022 contre 5,5% du PIB en 2021 », a-t-il dit.
Au plan monétaire, la Banque Centrale a, au regard de la forte augmentation des prix en 2022, entrepris une normalisation progressive de sa politique monétaire, pour faire face à l’intensification des tensions inflationnistes et éviter un désancrage des anticipations d’inflation, a poursuivi Sani Yaya, faisant remarquer qu’à cet effet, le Comité de Politique Monétaire a décidé de relever à deux reprises, de 25 points de base, le 1er juin et le 14 septembre 2022, les taux directeurs de la Banque Centrale.
Ainsi, le taux minimum de soumission aux appels d’offres d’injection de liquidité est porté à 2,50% et le taux du guichet de prêt marginal à 4,50%, à compter du 16 septembre 2022. En revanche, le coefficient de réserves obligatoires applicable aux banques de l’Union reste inchangé à 3,0%.
En outre, la Banque Centrale a également maintenu son appui aux Etats membres de l’Union dans la recherche de fonds pour l’exécution de leurs projets de développement économique, en reconduisant les deux initiatives de mobilisations de ressources sur le marché financier régional lancées en 2021, à savoir les « Obligations de Relance » et les « Bons de Soutien et de Résilience ».
Ainsi, les Etats membres de l’UEMOA ont pu lever respectivement à travers ces deux instruments, des montants de 2.307,8 milliards et 477,2 milliards, à fin octobre 2022. Globalement, les ressources mobilisées par les Etats se sont chiffrées à 6.683,8 milliards sur les dix premiers mois de l’année 2022.
L’économiste Sénégal