Le Conseil d’administration du Fond Monétaire International (FMI) a conclu le mercredi 14 décembre, la première revue du programme économique des autorités sénégalaises dans le cadre des accords au titre du Mécanisme Elargi de Crédit (MEC), de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) et de la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD).
Un communiqué publié par l’institution monétaire indique que la conclusion de ces revues permet le déblocage immédiat en faveur du Sénégal d’environ 214,86 millions de dollars (161,82 millions de DTS) au titre de l’accord combiné FEC/MEC et d’environ 64,45 millions de dollars (48,54 millions de DTS) soit environ 166 milliards de FCFA, au titre de l’accord FRD.
La performance dans le cadre du programme FEC/MEC/FRD a été « satisfaisante », selon le FMI, qui souligne que tous les critères de réalisations quantitatifs et les cibles indicatives, à l’exception d’un seul pour la fin juin 2023 dans le cadre du programme FEC/MEC, ont été atteints.
Quatre des six repères structurels pour la première revue du programme FEC/MEC ont été mis en œuvre, note l’institution monétaire, signalant que les deux autres l’ont été avec un léger retard.
« Les autorités ont fait également progresser les réformes visant à améliorer la gouvernance des fonds publics, à accroître la transparence et à renforcer leur cadre de lutte contre la corruption », selon le FMI, qui ajoute que la mise en œuvre des réformes dans le cadre du programme FRD progresse comme prévu.
L’institution monétaire rappelle que la loi de finances 2024 approuvée par l’Assemblée nationale est en ligne avec l’objectif de déficit budgétaire convenu de 3,9 % du PIB, qui sous-tend les engagements politiques visant à soutenir l’assainissement budgétaire et la viabilité de la dette.
« La loi de finances 2024 s’inscrit dans la logique d’une augmentation constante des recettes fiscales pour atteindre 20 % du PIB d’ici 2025, et d’une élimination progressive des subventions énergétiques non ciblées, avec l’engagement de les limiter à 1 % du PIB en 2024 », indique le FMI.
L’institution monétaire note que les perspectives de croissance à moyen terme semblent plus favorables avec la production de pétrole et de gaz qui devrait commencer mi-2024 et à condition que des politiques appropriées soient mises en œuvre.
Toutefois, poursuit la source, ces perspectives restent incertaines et les risques sont orientés à la baisse. Il s’agit notamment de la possibilité d’une guerre prolongée en Ukraine, d’une exacerbation du conflit au Moyen-Orient, d’une hausse des prix des matières premières et d’un resserrement des conditions financières.
« Une plus grande instabilité politique et une polarisation politique accrue à l’approche de l’élection présidentielle pourraient peser davantage sur l’économie », selon le FMI qui ajoute que le Sénégal reste vulnérable aux effets du changement climatique.
L’EconomisteSenegal