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lundi, avril 29, 2024

« En Afrique, seulement 20% de femmes ont accès à Internet », déplore la CEA

« Il existe un important fossé numérique sur le continent », a déploré le Chargé des affaires économiques, à la Commission économique pour l’Afrique (CEA), soulignant que les femmes représentent 51 % de la population, mais seulement 20 % ont accès à Internet.

Intervenant, lundi à Addis Abeba (Ethiopie), lors du Forum sur la gouvernance de l’Internet (IGF), Matar Seck  a souligné la nécessité de promouvoir la représentation des femmes dans les Technologies de l’information et de la communication (TIC), faisant remarquer que « seulement 12 % des femmes opèrent actuellement dans le secteur des TIC ».

« Plusieurs études ont montré que si nous pouvons résoudre les inégalités entre les hommes et les femmes, nous pouvons contribuer 3 millions de dollars au PIB mondial »,  a indiqué M Seck.

Il a, ensuite rappelé que la CEA a mis en place deux programmes clés visant à renforcer les capacités et les compétences des femmes à participer à l’espace numérique, à savoir l’Initiative African Connected Girls. Lancé en 2020, ce programme a formé environ 25 000 filles à l’Intelligence artificielle, au codage, aux jeux et à d’autres utilisations de la technologie numérique. Et la Tech Africa Women Initiative, lancée cette année, se concentre sur le renforcement des capacités des start-ups féminines.

Sylvia Mukasa, Fondatrice et PDG de GlobalX Investments Ltd, une société technologique spécialisée dans les technologies émergentes, explique que la recherche a montré que le sexe et la race sont des domaines cruciaux à examiner dans les technologies émergentes, « seulement 22 % des professionnels de l’Intelligence artificielle dans le monde sont des femmes, cela constitue une menace de préjugés sexistes. Ainsi, à mesure que ces technologies sont adoptées, nous devons nous assurer que les données sont utilisées de manière inclusive. Nous devons nous assurer que ces nouvelles technologies n’aggravent pas les inégalités existantes ».

Zanyiwe Asare, Membre du Comité consultatif des consommateurs de l’Autorité indépendante des communications d’Afrique du Sud, explique la nécessité d’allier la justice technologique à l’innovation technologique, « plus la technologie progresse, plus les rôles traditionnels deviennent obsolètes, ce qui signifie moins d’intervention physique dans le monde et cela signifie que des infractions d’un point de vue civil et pénal se produisent en ligne ».

Mme Asare exprime la nécessité pour les acteurs critiques d’être ouverts à une véritable collaboration et de créer des voies pour des approches ascendantes, des programmes d’alphabétisation et de sensibilisation à grande échelle et une meilleure application par les responsables de l’application des lois.

Le 17ème Forum sur la gouvernance de l’Internet qui se déroule du 28 novembre au 2 décembre, cherche à déterminer des mesures concrètes visant à libérer le potentiel de la technologie numérique pour construire des sociétés résilientes et inclusives.

L’IGF rassemble des gouvernements, des entreprises, la communauté technique, la société civile et d’autres partenaires pour tenir des discussions ouvertes et inclusives sur la manière dont la transformation numérique peut être exploitée pour stimuler le développement socio-économique à l’échelle mondiale tout en protégeant l’environnement.

Le thème de cette année est « Un Internet résilient pour un avenir partagé, durable et commun ».

L’économiste Sénégal

 

 

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