Le Premier ministre du Sénégal, Amadou Bâ, a salué le « partenariat fécond et fructueux » construit au cours des années, entre son pays et le Groupe élargi de concertation et de coordination des partenaires au développement du Sénégal (G50).
« Les chiffres en témoignent éloquemment avec plus de 6 500 milliards de francs mobilisés durant la phase II du Plan Sénégal Emergent et 3 000 milliards de francs qui sont en cours de mobilisation », a expliqué Bâ, remerciant « très sincèrement » le G50 « pour les contributions déterminantes que vous apportez tous, à travers divers projets, programmes et appuis budgétaires pour accompagner nos efforts de développement ».
Il a assuré que le Sénégal est déterminé à poursuivre sa collaboration avec le G50, une association de pays et d’institutions internationales, qui sont des partenaires financiers et économiques de l’Etat du Sénégal, afin de mieux répondre aux besoins des populations.
« Nous sommes conscients que le développement durable ne peut être atteint qu’à travers une approche globale et inclusive. C’est pourquoi nous souhaitons renforcer notre partenariat avec vous en travaillant ensemble pour promouvoir la croissance économique, la création d’emplois, l’autonomisation des jeunes et des femmes, la protection de l’environnement, la gouvernance démocratique, la justice et la paix sociale », a dit Bâ.
Atteindre ses objectifs communs
Il s’est dit convaincu que, grâce à une coopération renforcée avec les partenaires au développement, le pays pourra atteindre ses objectifs communs et assurer un avenir meilleur pour les générations présentes et futures.
Amadou Bâ s’est, en outre, félicité de la résilience de l’économie sénégalaise, rappelant qu’elle devrait bénéficier en 2023, du démarrage de l’exploitation pétrolière et gazière, ce qui devrait l’inscrire à la hausse avec une croissance projetée à 8,8% contre une estimation de 4,2% en 2022.
« Ce regain est en phase avec le dynamisme attendu dans le secteur secondaire, qui afficherait une progression record de 16,4% en liaison avec la performance du sous-secteur des extractives (+116,1%) »,selon le Premier ministre sénégalais qui explique que ce regain d’activités du sous-secteur extractif est essentiellement expliqué par l’intégration des productions de pétrole et gaz attendues respectivement à 10 millions de barils et 7 Tbtu.
Toutefois, a-t-il poursuivi, les inquiétudes demeurent sur le démarrage effectif de la production des hydrocarbures en fin d’année 2023.
Egalement, les prévisions de croissance pourraient également faire l’objet d’une révision à la fin du premier semestre 2023 pour tenir compte de l’environnement international ; de l’observation des six premiers mois de l’année ; et d’une meilleure appréciation de l’exploitation des hydrocarbures.
Autant de facteurs qui incitent le gouvernement sénégalais à envisager conclure un programme avec décaissement avec le Fonds monétaire international (FMI). Une solution pour faire face au durcissement des conditions financières dans la plupart des économies avancées et la rareté des ressources financières sur le marché sous régional.
A cet égard, a poursuivi Ba, l’option d’un programme soutenu par le Mécanisme élargi de crédit (MEC) et la Facilité élargie de crédit (FEC) d’une durée d’au moins trois ans paraît la plus adaptée. Selon lui, ce type de programme permettrait également au Sénégal de demander un financement au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD).
Parlant au nom du G50, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) au Sénégal, Jean-Marc Pisani a demandé au gouvernement du Sénégal de veiller au renforcement de la stabilité politique et à la mise en œuvre effective des priorités économiques et sociales du gouvernement.
Le porte-parole du G50 estime qu’il est nécessaire de ‘’maintenir un climat apaisé et propice au dialogue et à une participation politique pacifique et inclusive’’, assurant suivre avec attention le développement politique et la montée des tensions, à moins d’un an de la tenue de l’élection présidentielle.
Les partenaires techniques et financiers du Sénégal ont également demandé aux autorités du pays de les informer régulièrement sur les enquêtes judiciaires menées sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de Covid-19. L’EconomisteSenegal
